Des villages pittoresques, des paysages de carte postale et des vignes à perte de vue. Je vous emmène dans un périple en terres alsaciennes aussi riche en cuvées uniques qu’en personnalités affirmées. Partons à la rencontre de vignerons passionnés par leur mosaïque de terroirs et leurs cépages emblématiques. Et comme je suis une grande épicurienne, mon épopée sera ponctuée de spécialités gastronomiques du coin.

Jean-Marie Haag : Kouglof & Zinnkpoepflé

Quel meilleur petit-déjeuner qu’un kouglof avec vue sur les vignes ? Et avec ça, une flopée de cuvées incroyables. Bienvenue chez Jean-Marie Haag, la bonhommie incarnée et une passion profonde pour la vigne. Avec l’aide de son épouse Myriam, il œuvre au cœur des pentes escarpées du Grand Cru Zinnkpoepflé, au pied des Vosges. Un panorama sublime que j’ai pu admirer dès mon arrivée à Soultzmatt.

Grand cru d’Alsace oblige, tout est réuni pour façonner des quilles racées : une exposition parfaite, un ensoleillement maximal, des sols bien drainés de calcaires et de grès, très peu de pluie. Dans le verre, c’est une explosion aromatique. Les vins puisent dans cet environnement singulier une concentration sans pareille. Tous ont en commun une grande générosité soulignée d’une jolie fraîcheur qui vient équilibrer l’ensemble. Une structure qui reste longtemps en bouche et donne envie d’y revenir plus d’une fois !

Bestheim : Bretzel & Schlossberg

À la cave coopérative Bestheim, l’histoire est aussi belle que les vins. Ici, le Grand Cru Schlossberg s’impose, tout comme la passion qui anime cette cave née des fusions successives de cinq villages alsaciens : Bennwihr, Westhalten, Obernai, Sigolsheim et Kientzheim-Kaysersberg. Ici, les “Chasseurs de Lune”, ou “Mondfangers” en alsacien, ont forgé une légende. Ce groupe de 32 hommes audacieux et libres a voulu repousser les limites, briller toujours plus fort. Aujourd’hui, ce rêve continue de vivre dans chaque cuvée de Bestheim. Une quête sans fin, pour des vins et des crémants alsaciens qui ne laissent personne indifférent. Authentiques, sincères, et bien ancrés dans leur terre.

Une fois n’est pas coutume, je vais parler d’un vin sans alcool. Car il aura fallu des années et un voyage à l’autre bout de la France pour que j’en trouve enfin un fait pour mes papilles ! Zero Limit, c’est une explosion de fruit et d’acidité, le tout soutenu par une bulle bien présente. Il se marie à merveille avec un bretzel moelleux, un casse-croûte simple mais irrésistible. Alors, si vous passez par ici, laissez-vous envoûter par lui ou le Schlossberg. Une invitation à découvrir l’Alsace sous un autre angle.

Valentin Zusslin : Baeckeoffe & Bollenberg

L’aventure se poursuit au Domaine Valentin Zusslin, où l’hospitalité alsacienne prend tout son sens. Nous sommes invités chez le vigneron pour un moment de convivialité autour d’un baeckeoffe traditionnel, plat généreux et savoureux, accompagné d’un florilège de leurs vins. L’expérience se clôt avec une forêt noire délicieuse, on en redemanderait presque si les portions n’avaient pas été si gourmandes.

Le domaine, dirigé par la 13e génération, est un havre de biodiversité. En biodynamie depuis 1997, il cultive son terroir unique de manière respectueuse de l’environnement. Situé sur des sols variés datant de l’Oligocène, le Bollenberg est un lieu où faune et flore s’épanouissent, et où les vins témoignent de cette harmonie naturelle. Chaque visite est une immersion dans la passion familiale et un voyage gustatif.

Mon coup de cœur : Domaine Léon Boesch – Zinnkoepflé Gewurztraminer

Vous l’avez compris après mon speech sur les sans alcool, ma grande faiblesse c’est l’acidité. Et ce Gewurztraminer du Domaine Léon Boesch est une révélation. Un grand cru, à la fois puissant et élégant, qui m’a complètement conquise. Sa bouche onctueuse, avec une fine vivacité d’agrumes, s’épanouit en un festival de saveurs : confiture de rhubarbe, fruits exotiques, épices, vanille, et même une touche de fraise et d’ananas. Un feu d’artifice !

Servez-le avec un Munster bien affiné pour un combat de titans que vous n’êtes pas prêt.es d’oublier.

Marie

Entre écriture et épicurisme, qui a dit qu’il fallait choisir ? Certainement pas moi ! J’ai donc exploré toutes mes passions au fil des années. La fac de droit pour les lettres d’abord. Puis l’école hôtelière pour la gastronomie. Et là, la révélation ! Je découvre le monde du vin et plonge tête première dans cet univers captivant. Au revoir les cuisines, bonjour la sommellerie et, pour parfaire tout ça, un master spé en vins et spiritueux.

Côté pro aussi, on sent une personnalité touche à tout. Je suis freelance dans les vins et spiritueux depuis 10 ans, le terrain de jeu idéal pour un esprit éclectique. Résultat d’une nature curieuse qui n’arrête jamais d’apprendre, j'ai appris à maîtriser en profondeur tout ce qui me fascine, est-ce qu’il ne serait pas temps de vous partager tout ça ?

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