Le 4 juin dernier, j’ai assisté à l’une des plus belles soirées de ma vie ! Et c’est à Pomerol que cela c’est passé, à l’occasion de la fête du Printemps.
Mais avant de vous parler de cette fabuleuse soirée, revenons un peu sur l’appellation en elle-même !
Le site des Vins de Bordeaux propose ce petit descriptif qui retrace les grandes lignes du vin que produit cette merveilleuse appellation qu’est Pomerol !
Historiquement parlant, Pomerol a vécu ! On dit d’ailleurs que c’est le témoin privilégié de la civilisation romaine !
Pour ne pas faire d’impair, ni d’erreur, je partage avec vous l’historique que propose l’appellation sur son site internet : www.vins-pomerol.fr
“Jadis deux voies antiques sillonnaient son plateau. L’une était d’ailleurs suivie par le poète Ausone lorsqu’il se rendait du port de Condat, près de Libourne, à sa villa de Lucaniac.
Ce sont d’abord les romains puis les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem qui cultivaient la vigne de cette paroisse. Les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle qui suivaient l’itinéraire traditionnel de Pomerol, y trouvaient hospitalité et réconfort. Et pour eux, Pomerol restait une étape mémorable. Les vins généreux du terroir avaient sans nul doute, contribué à redonner le courage nécessaire pour poursuivre leur pèlerinage et parcourir les étapes nombreuses en deçà et au-delà des Pyrénées.
Au 12ème siècle et durant tout le Moyen Age, le vignoble de Pomerol se développait largement grâce aux Commanderies des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem dont les chevaliers de Malte sont aujourd’hui les héritiers. Dévasté et abandonné par les tribulations de la Guerre de Cent Ans, et par les guerres de Religion, le vignoble était finalement reconstitué au cours des 15ème et 16ème siècles. Les Hospitaliers établissaient alors, leur première commanderie en Libournais. Ils éditaient un manoir « un hospice » hélas, disparu et une église du roman le plus pur, malheureusement, détruite par un incendie au 19ième siècle. Elle sera remplacée par une église plus spacieuse, dont la flèche se dresse, aujourd’hui encore, au cœur du vignoble.
Au milieu du 18ème siècle le visage moderne de cette prestigieuse Appellation se dessinait.
Depuis lors, la viticulture connaissait un essor grandissant. Ses vins étaient de plus en plus recherchés par les gastronomes du vaste monde. Au cours du 19ème siècle, les navires étrangers, amateurs et acheteurs de ses crus emportaient outre-mer la renommée de Pomerol.Les négociants des meilleures places internationales, fins connaisseurs, s’attachaient à visiter régulièrement Pomerol, afin de suivre au plus près l’évolution des vins et les acheter.
Entré dans sa phase de modernisation et d’expansion, le vignoble devait à la fin du 19ème siècle en interrompre son cours devant l’invasion phylloxérique. Venu d’outre Atlantique, ce dangereux parasite détruisit l’ensemble du vignoble bordelais. Pomerol sera de nouveau reconstitué.
Le développement de la viticulture pomerolaise sera dynamisé par l’arrivée de nouvelles familles venues essentiellement de Corrèze et de Belgique pendant l’entre-deux guerres et après 1945. L’activité importante du négoce jouait un rôle primordial pour la commercialisation de l’Appellation, plusieurs propriétaires de châteaux étant aussi négociants.
Au confluent de l’Isle et de la Dordogne, le port de Libourne restait un carrefour avec le reste de l’Europe, longtemps marqué par un extraordinaire dynamisme favorisant l’activité commerciale de la région. Cette situation géographique exceptionnelle contribua grandement à l’essor de l’économie locale.Aujourd’hui, cet écrin viticole reste un des vignobles les plus réputés au monde. Sa tradition alliée à sa modernité lui assure un avenir des plus sereins. Sa taille, la personnalité de ses vignerons, l’opulence des Merlots et la spécificité de son terroir garantissent originalité et label.”
En terme de tarif, la fourchette est très large ! Vous pouvez trouvez des premiers prix à une vingtaine d’euros et les plus grands à plusieurs milliers d’euros ! Comptez en moyenne une trentaine / quarantaine d’euros pour une bonne bouteille rapport qualité / prix. Retrouvez en fin d’article ma petite sélection !
C’est donc le 4 juin dernier que s’est déroulée la traditionnelle fête du Printemps des Hospitaliers de Pomerol et c’est le Château de Sales qui a accueilli cet évènement. Ce Château est l’un des plus vieux du vignoble bordelais, il date du 17ème siècle et est absolument magnifique ! La famille De Lambert en est propriétaire depuis 5 siècles ! C’est donc la 23 générations (et très bientôt la 24ème) qui en a la charge.
La fête du Printemps commence toujours par l’intronisation de personnalités du monde du vin (ou autre) afin que ceux-ci deviennent les ambassadeurs des vins de Pomerol à travers le Monde. J’ai donc eu la GRANDE chance de rencontrer 2 joueurs des All Blacks, équipe nationale de rugby de Nouvelles-Zélande, parmi les intronisés :
Une photo publiée par LesItinerairesDeCharlotte (@lesitinerairesdecharlotte) le
Après cette jolie mise en scène, où longues robes rouges des Hospitaliers, discours, tradition et authenticité se sont mélangés, nous avons “franchis les portes du Paradis” afin de profiter d’un cocktail au champagne servi dans le jardin du Château !
J’ai fais de merveilleuse rencontres lors de ce cocktail, mais la soirée ne faisait que commencer !
Il faut absolument que je vous parle du diner… Imaginé par Hélène Darroze, le menu était à tomber, sincèrement !
Le principe du diner est simple : il y avait 58 tables de 10 personnes (ça fait quelques personnes je vous l’accorde !). Le service se faisait bien entendu à table. Mais pour les vins, il y a tout un cérémonial ! 900 bouteilles ont été ouvertes pour l’occasion et voici la façon dont elles nous sont arrivés à table :
Les itinéraires de Charlotte / Pomerol / fête du Printemps
Toute les tables n’ont pas les même bouteilles de vins, donc le principe c’est de faire des échanges avec les autres tables afin de pouvoir goûter d’autres vins ! Bref un moment vraiment conviviale que j’ai particulièrement apprécié ! (et qui m’a permis de déguster du Château Le Pin !!!!)
Et le moment du fromage est arrivé… de vous en parler j’en ai encore des frissons… Comme un rêve qui s’est réalisé… Une bouteille de Petrus 2003 a été servi sur toutes les tables… C’était une première pour moi et je dois vous dire que c’est un vin à part, un nectar doux, sublime, du velours et des arômes intenses, une délicatesse… bref ce moment, je ne l’oublierai jamais…
Après ce délicieux repas, à la fois convivial et standing, et cette séquence émotion, nous avons été invité à aller au bord du lac de la propriété pour admirer le spectacle final, orchestré par Eric Le Collen (le réalisateur de la Bataille de Castillon, je vous en parlerai la semaine prochaine dans un autre billet). C’était sublime…
Voici quelques-uns de mes vins préférés de l’AOC Pomerol :
-> Château du Tailhas : http://tailhas.com / à partir de 22,00 € suivant les millésimes
-> Château Bellegrave (Bio) : http://www.chateaubellegravepomerol.com / à partir de 30,00 € suivant les millésimes
-> Château Bourgneuf : http://www.chateaubourgneuf.com / à partir de 31,00 € suivant les millésimes
-> Château Gombaude-Guillot (Bio) : http://www.chateau-gombaude-guillot.fr / à partir de 38,00 € suivant les millésimes
-> Château La Conseillante : http://www.la-conseillante.com / à partir de 100,00 € suivant les millésimes
-> Petrus / à partir de 1 500,00 € suivant les millésimes
Un très grand MERCI au Château du Tailhas pour cette fabuleuse invitation ! J’en garde un souvenir incroyable ! Merci, vraiment !
Je vous laisse avec ce magnifique selfie avec M. Nebout, Grand Maître des Hospitaliers de Pomerol et propriétaire du Château du Tailhas :
